5èmes échanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue.
Les questions techniques et lexicales ayant été largement présentées et débattues au cours des quatre premières rencontres, la nécessité s’imposait d’envisager les architectures de terre, archéologiques ou patrimoniales, sous d’autres angles. Ainsi, la manifestation de 2019 est centrée sur des approches sociales, économiques et historiques de la construction en terre et interroge le fait de construire avec ce matériau.
Les thèmes retenus ambitionnent d’appréhender l’architecture, l’habitat et la construction en terre selon deux directions :
- D’une part, en focalisant les analyses sur des problématiques sociétales et économiques en vue de cerner la place d’un matériau, souvent réputé « pauvre », à la fois dans le processus constructif et dans l’image de l’habitat qu’il produit ; par exemple, seront approchés le statut socio-économique des commanditaires et/ou occupants de maisons en terre, des bâtisseurs ; l’enjeu visuel représenté par la terre : est-elle visible, assumée ou dissimulée, comment est-elle perçue socialement ou ethnographiquement ; la production et la commercialisation de matériaux de série dans des sociétés rurales ou urbaines pré-industrialisées ; la place de ce matériau dans des comptes de construction,…
- D’autre part, à travers la prise en compte de grandes échelles chronologiques et spatiales, en vue d’élaborer des synthèses de type géographique et historique sur l’évolution et la répartition des architectures qui privilégient la terre crue (ou certaines techniques en particulier).
Les « échanges transdisciplinaires », dans lesquels les débats jouent un rôle important, sont ouverts à toute la communauté scientifique.
Comme les précédents, les actes des 5èmes Échanges seront publiés aux Éditions de l’Espérou par les soins du comité de pilotage avec l’assistance du comité scientifique.